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Acte 3.1 – Le tango de la vie

ASoundMR 8 juillet 2023


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Texte de l’épisode

Introduction

Bonjour à toi, c’est un plaisir de te retrouver pour te partager ma passion du ciel et de ses secrets.

Tu connais la chanson : tu vas choisir une position confortable pour écouter cet épisode, idéalement les yeux fermés, pour mieux voir ce que je vais te raconter

Imagine toi être allé jusqu’à un col de montagne. Tu as laissé la voiture au col et tu as gravi les quelques centaines de mètres qui te permettent d’accéder au sommet.

Tu trouves un endroit à peu près plat, dans l’herbe et tu t’assoies pour regarder autour de toi. Tu éteins ta lampe torche qui t’a servi à atteindre ton endroit de détente et tu laisses tes yeux doucement s’habituer à la nuit

De ton sommet, tu surplombes deux belles vallées éclairées tout au fond par les lampadaires, les maisons allumées et les voitures qui forment des guirlandes serpentant sur les routes.

Suis-les du regard et vois les disparaitre ou apparaitre une à une cachées ou révélées par le relief.

Maintenant que tes yeux sont habitués à l’obscurité, allonge-toi dans l’herbe et pose ton sac sous la tête comme un oreiller. Tu as devant toi l’Univers, ou en tout cas une partie de l’Univers.

Des milliers de points lumineux qui percent la voûte céleste et un bandeau lumineux que l’on appelle la voie lactée qui barre le ciel.

Tu sais désormais de quoi est fait cet univers et comment nous avons compris, non seulement notre place dans le système solaire, mais aussi dans l’Univers lui-même. Une petite place, microscopique et sans particularité. Nous ne sommes au centre de rien, probablement une anomalie.

Alors que tu considères ta place dans le ciel, sens la gravité te retenir de plonger dans cet océan d’étoiles et de galaxies.

Nous voilà partis pour un nouveau voyage. Oh, on ne partira pas très loin cette fois, quelques heures-lumière tout au plus. Mais nous avons cette fois une quête : celle de découvrir si nous sommes seuls et si oui, pourquoi ?

Et pour cela, quoi de mieux que de regarder dans notre système solaire, en apprendre plus sur nos planètes nous fera apprécier d’autant plus notre maison, notre petit point bleu.

Il ne représente que très peu de la voûte céleste, à peine quelques points lumineux mais il est ô combien important… il est notre voisinage, notre quartier, orbitant autour de notre galaxie à 850 000 km/h et suivant la galaxie elle-même dans sa course effrénée dans l’univers à 2,3 millions de km/h

Je veux bien entendu parler du système solaire, un ensemble composé de planètes de roches et d’autres de gaz, de petit cailloux cosmiques appelés astéroïdes, et de bébés planètes

Il n’est pas aussi grandiose que l’univers lui-même, mais il est merveilleux, pourvu qu’on le regarde dans le détail, en prenant le temps d’en apprécier les particularités.

Pour commencer, un système avec une étoile et des planètes qui lui tournent autour n’est pas si répandu que cela. Nous n’en connaissons qu’un demi-millier dans toute notre galaxie, soit seulement 15% des étoiles observées.

Nous avons 3 types de planètes : Les planètes telluriques, composées de roches, près de notre étoile, puis les géantes gazeuses et enfin les planètes de glace.

Tu penses déjà tout savoir sur les planètes ? Je te promets que ce n’est pas tout à fait le cas, même moi qui m’y intéresse, et bien j’ai appris beaucoup lors de l’écriture de cet acte.
Dans tous les cas, au minimum, je vais te proposer une vision différente de toutes celles que tu as eues avant.

La Terre

Et pour te le prouver, nous allons commencer par la planète que tu crois connaître par cœur, la plus grande planète tellurique du système solaire, mais qui est en fait fascinante par bien d’autres aspects.
La Terre. Notre maison à tous depuis les débuts de l’humanité.
Un cocon de vie qui d’un point de vue statistique, déjà, est assez improbable.

Ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit, même si je respecte les croyances de chacun, je préfère préciser que même si cela paraît miraculeux, qu’il n’est pas forcément indispensable qu’il y ait eu une intervention extérieure pour que les choses soient ainsi, la raison peut être toute simple : sans ces conditions que l’on juge aujourd’hui hautement improbables en l’état actuel de nos connaissances, il n’y aurait pas une vie foisonnante sur notre planète, et nous ne serions probablement pas là pour nous en émouvoir.

Mais alors quelles sont ces conditions si magiques en apparence ?
Commençons par la distance par rapport à notre étoile : nous sommes dans la zone habitable, les anglophones appellent ça la “zone boucle d’or”, oui, par rapport au conte avec boucle d’or et les 3 ours, où boucle d’or finit par trouver un bol ni trop froid ni trop chaud.

C’est joli non ? Une juste quantité, en somme.

Alors cela signifie quoi, être dans la zone habitable ?
Cela signifie que, à cette distance du soleil, l’eau est liquide, d’ailleurs l’ancien nom utilisé était Liquid Water Belt, la ceinture d’eau liquide

Car dans la définition de la vie telle que nous la connaissons, l’eau est absolument essentielle. Il existe des organismes qui peuvent survivre sans eau, et même sans air, pendant une période prolongée mais pas y vivre de manière satisfaisante.

Même les tardigrades, dont les médias grand public disent qu’ils peuvent vivre sans air ni eau, sont en réalité des animaux aquatiques qui peuvent entrer dans une espèce d’hibernation lorsque les conditions ne sont pas idéales à sa survie.

Mais cela reste un organisme assez simple, de petite taille. Il est peut-être possible que ce soit le type d’organismes que l’on arrivera un jour à trouver autre part que sur Terre, sur un satellite naturel comme Europe, le satellite de Jupiter qui referme un océan sous sa surface glacée.

Car en explorant notre propre Terre, nous avons pu découvrir de la vie même dans les recoins les plus reculés, dans des profondeurs abyssales de nos océans, alors pourquoi pas ailleurs, si les conditions sont réunies ?

Mais revenons à notre planète justement, et parlons de sa formation, comme de celle de tout le système solaire en somme.

Nous parlerons de la naissance de notre soleil plus tard, mais après sa naissance, un disque de poussières et de roches proto planétaire gravitait autour de notre chère étoile lui-même composé de ce qui était au début une nébuleuse planétaire, un simple nuage cosmique.

La gravité a fait que les plus gros objets ont attiré les plus petits qui ont ainsi formé des objets encore plus gros, attirant toujours plus d’autres objets, jusqu’à ce que, régulièrement espacées, des sphères de matières orbitent autour du soleil.

On ne sait pas exactement d’où vient l’eau présente sur Terre et sur certaines autres planètes. On a longtemps pensé que les comètes, composées principalement de glace, ont pu apporter cette eau après la formation de la Terre, lors d’épisodes de grands bombardements qui étaient fréquents dans la jeunesse tumultueuse de notre système solaire.
Mais cette hypothèse est disputée, les roches formant notre planète pouvant tout aussi bien avoir été porteurs de ce liquide nécessaire à la vie

Si déjà la distance par rapport au soleil est idéale, il faut ajouter aussi à la liste des coïncidences heureuses la vitesse de rotation de la Terre autour de son axe.
L’alternance jour/nuit permet à la surface de ne pas monter trop longtemps et trop haut en température, maintenant une température moyenne qui permet non seulement à l’eau de rester majoritairement liquide, mais aussi à l’atmosphère de rester gazeuse, gardant emprisonnée la chaleur de la journée, obtenant un cercle vertueux qui fait que la variation de température est assez faible, comparée à celle ressentie dans le vide spatial.

Si la Terre n’avait pas d’atmosphère ou si elle tournait moins vite sur elle-même, les différences de température seraient beaucoup plus grandes que ce qu’elles sont.
Cela rotirait la surface comme une viande de kebab.

L’inclinaison de la Terre a aussi son rôle à jouer dans le maintien de la vie sur notre planète, comme tu le sais, c’est ce qui fait que nous avons les saisons. Peut-être que tu ne te rappelle pas de la raison pour laquelle la Terre est inclinée, alors laisse moi te le rappeler.

C’est directement lié à la formation de la Lune : Lors d’un impact il y a 4.5 milliards d’années avec une autre planète, nommée Theia, sur la même orbite de la Terre, les deux planètes ont fusionné et une partie de l’éjecta s’est aggloméré pour former notre Lune.
Ce choc violent est probabement aussi ce qui a fait basculer l’axe de rotation de la Terre.

Tu vas me dire autant il est facile de comprendre que la rotation de notre planète puisse être bénéfique à la vie, mais autant il est difficile de visualiser l’intérêt des saisons.

Au fil des saisons, les changements de température favorisent le développement de courants à la fois dans les océans et dans l’atmosphère et le mélange des nutriments, et donc la prolifération des organismes producteurs d’oxygène, un des composants essentiels de la vie sur notre planète.

Parlons un peu du réchauffement planétaire et du dérèglement climatique.
A l’échelle de la vie sur Terre, il est plus rapide que tout ce qui a pu être relevé dans le cours normal des événements et il a le potentiel de ruiner le monde tel qu’on le connaît… mais pas d’éradiquer la vie sur Terre. Probablement juste nous et des milliers d’espèces.
Ce n’est pas sa première crise biologique.
La vie survivra à notre passage comme elle a survécu à la chute d’une météorite il y a 65 millions d’années, instant qui marqua la fin de l’ère des dinosaures ou l’une de ses multiples ères glacières. La vie s’adapte toujours.

Voilà déjà ce qui différencie notre monde de tous les autres que nous allons explorer dans cette balade cosmique. Nous ferons souvent des comparaisons par rapport à la Terre, donc il était important de passer un petit moment à expliquer ce qui fait que peu ou pas d’autre astre du système solaire sont porteurs de vie, ou en tout cas pas de civilisations.

Mais rêvons un peu un instant à une possibilité qui ressemble à de la science fiction mais qui reste dans le champs des possibles. Je dis pas que c’est vrai, je dis que rien n’a démontré que c’était faux et qu’on peut se surprendre à rêver un peu pour une fois.

Nous connaissons les dates de l’apparition de la vie sur Terre grâce à des analyses de sol et de glace très poussées. Nous avons aussi quelques squelettes plus ou moins complets des grands dinosaures pourtant très nombreux et disparus pour les derniers il y a seulement 65 millions d’années.
Alors pourquoi ne pas imaginer une vie sur d’autres planètes comme par exemple Mars, un milliard d’années avant l’apparition de la vie sur Terre et les traces auraient été effacées par le temps et dont les vestiges n’ont pas encore été retrouvés par les sondes dont les prélèvements sont à des magnitudes gigantesquement inférieures à celles que nous avons pu faire sur Terre.

Le Soleil

Mais la Terre seule ne suffit pas à maintenir la vie. Sans notre soleil et la chaleur qu’il nous envoie, la Terre serait un corps glacé dénué de toute forme de vie.
Notre soleil, on l’a vu, n’a comme seules particularités au final que d’être celle la plus proche de nous et la seule étoile que l’on voit en plein jour.

A part cela, c’est une étoile de taille assez modeste par rapport aux monstres stellaires que l’on peut trouver dans notre galaxie.

Je sais que tu as l’image des cartes du système solaire en tête et que tu imagines que le soleil est 5 à 10x plus grand que la Terre, mais tu es loin du compte.

Il faudrait mettre 109 Terres côte à côte pour en dessiner le diamètre. C’est inimaginablement grand. Nous avons du mal à imaginer la taille de notre planète, alors plus de cent fois quelque chose de grand, ça nous paraît finalement pas si grand que ça.

Peut-être la meilleure façon de te faire prendre conscience de la taille du Soleil et de te dire que sa masse représente à elle seule 99,85 % de la masse totale du système solaire.
Et le tiers des 0.15% restant est la planète Jupiter

Autant te dire qu’à côté de notre étoile, la Terre est un grain de sable et même Jupiter n’est qu’un gravillon bien modeste.

Mais la question que tu te poses est peut-être : pourquoi le Soleil, un amas de matière, rayonne autant d’énergie, alors que les planètes, elles ne sont que des amas inertes ?

Cela est dû à plusieurs facteurs, en commençant par la composition : le soleil est composé en masse, à ¾ d’hydrogène et ¼ d’hélium, mais l’hydrogène étant plus léger, en volume, cela représente 92% du volume composé d’hydrogène et 8% du volume d’hélium.

Pourquoi ces matières ? Car le Soleil n’est en réalité qu’un immense réacteur de fusion nucléaire, rappelle toi, nous en avons parlé lors du 1er acte, c’est la définition même d’une étoile

Il va nous falloir faire un tout petit peu de chimie : tu sais probablement que le monde qui nous entoure est fait d’atomes, les briques de toute matière qui composent l’univers.
Ces atomes eux-mêmes sont composés d’un noyau contenant un certain nombre de protons, et un certain nombre d’électrons tournent autour du noyau.

Le plus simple atome, c’est l’hydrogène, un proton avec un électron qui tourne autour. L’hélium est juste un peu plus complexe, avec 2 protons et 2 électrons.

Je simplifie un peu, mais lorsque l’on comprime et que l’on chauffe deux atomes d’hydrogène dans un état plasmatique, le 4e état de la matière après solide, liquide et gazeux, alors les deux atomes fusionnent et se transforment en hélium.

Cette transformation rejette de l’énergie sous forme de rayonnements, dont de la chaleur, qui aide à la continuité de la réaction de fusion. Et c’est ainsi que le soleil rayonne en continu, consommant 627 millions de tonnes d’hydrogène chaque seconde transformés en 622,6 millions de tonnes d’hélium.

Tu as remarqué qu’il y a moins de masse d’hélium produite que de masse d’hydrogène consommée ? C’est normal. Pourtant, rien n’a disparu.

Tu connais E=mc² ? C’est là que cette équation va prendre pour toi tout son sens : ce qu’elle dit c’est que la masse m est égale à de l’énergie E par un facteur égal à la vitesse de la lumière au carré, c².

En perdant cette masse dans la transformation, le Soleil rejette dans le système solaire une énergie phénoménale chaque seconde.

Mais rassure toi, malgré ces centaines de millions de tonnes consommées chaque seconde et ces dizaines de millions de tonnes perdues en énergie, le Soleil est si gigantesque, qu’il lui faudra 4 à 5 milliards d’années pour arriver en fin de vie, soit autant que de la création du système solaire à aujourd’hui.

Et là, tu peux te poser une nouvelle question : le Soleil est dans le vide de l’espace, où la température est proche du zéro absolu, 273° en dessous de notre 0°C. Alors pourquoi les étoiles, et ici la nôtre, ne refroidissent pas, jusqu’à s’éteindre ?

Déjà, le froid de l’espace et le froid sur Terre n’ont rien à voir. Sur Terre, l’air ambiant sert de conducteur et attire la chaleur à lui (ou la procure, l’été).
Dans l’espace, tout se fait par rayonnement, donc plus lentement, de manière moins brutale.

Mais après cette réflexion n’est pas tout à fait infondée puisque la température de la surface du soleil, d’où part l’énergie, n’est que de 3000 à 6000 degrés celsius, une température comparable à un poste à souder, sur Terre, alors que l’intérieur est à 15 millions de degrés.

Mais il faut que je t’avoue quelque chose sur le Soleil avant d’en finir avec lui : Je t’ai dit dans l’acte précédent que le Soleil était au centre de notre système solaire avec toutes les planètes qui lui tournent autour… et bien ce n’est pas tout à fait vrai.

Je ne vais pas te dire que la Terre est au centre, rassure-toi !

Le Soleil est bien approximativement au centre, et les planètes tournent bien à peu près autour du Soleil mais il tourne lui-même autour de quelque chose.
Il tourne autour du centre du système solaire.

Car avec toutes les planètes, et principalement Jupiter, notre système solaire n’est pas parfaitement équilibré au niveau de la répartition des masses.

Cela fait que le centre de notre système solaire est légèrement à l’extérieur de notre étoile. Proche de sa surface, certes, mais pas contenu dans le Soleil.

Nous allons continuer à découvrir ou redécouvrir le système solaire en gardant toujours en tête la possibilité ou non d’y abriter la vie.

Et nous allons commencer par nous approcher plus encore de notre étoile, visitant le dieu du commerce et du voyage, Mercure et la déesse de la beauté Vénus.

Mais une dernière fois je voudrais que tu visualises à quel point le système solaire est vide et à quoi correspond l’unité astronomique, que nous allons beaucoup utiliser.
L’unité astronomique c’est la distance Terre-Soleil, on va beaucoup l’utiliser pour donner la distance des planètes par rapport à notre étoile. Elle équivaut à 150 millions de km.

Si le Soleil est de la taille d’un ballon de basket, la Terre, elle, est de la taille d’une tête d’épingle, de deux millimètres de diamètre, avec entre eux deux une distance de 150 m. On pourrait y placer entre eux un avion, ou un TER sans problème, ou un peu plus court qu’un TGV.

Je veux que tu oublies cette image fausse que l’on trouve dans beaucoup d’ouvrages où les planètes sont à l’échelle mais où les distances entre elles sont ridicules.

Une autre image que je peux te donner, c’est qu’entre la Terre et la Lune, on peut aisément faire rentrer toutes les planètes du système solaire, et on a même de la place pour Pluton si on veut.

Une dernière image pour bien te faire visualiser les échelles, c’est que le Soleil ne fait “que” un centième d’unités astronomiques. Oublie donc ce soleil géant et la Terre à moins d’un rayon de sa surface. Même Mercure, la planète la plus proche, est à près de 90 rayons de sa surface.
Nous sommes donc tellement éloignés des corps célestes qui nous entourent, et tu peux le constater de toi-même en plus lorsqu’il fait jour que le Soleil ne remplit pas le ciel mais n’est qu’un petit disque très lumineux, de la taille exacte de la Lune, de notre point de vue.
Encore une coïncidence improbable, d’ailleurs, qui nous offre un phénomène unique dans le système solaire lors des éclipses.
Et les planètes, mêmes gigantesques telles que Jupiter et Saturne, nous apparaissent à l’œil nu telles des points, distinguées seulement des étoiles par leurs trajectoires erratiques dans le ciel et parfois leurs couleurs.

Je veux te faire prendre conscience que le système solaire est vaste et que le vide interplanétaire est gigantesque… et tu le verras, il est aussi extrêmement complexe et tout autant fascinant.
Enfin, en en sachant plus sur les autres planètes, tu devrais encore plus apprécier la Terre, berceau de l’humanité, et seul oasis foisonnant de vie, à des années lumières la ronde.

Une production ASoundMR

  • Phil_Goud : Texte et narration
  • Redscape : Montage et mixage
  • Générique : “Euphotic” Carbon Based Lifeforms (Interloper) 2015 Blood Music
  • Voix générique : Karine
  • Musiques composées par Asceptic Siliceum

Crédit image

  • Artwork ASpaceMR: Greg Rakozy https://unsplash.com/photos/0LU4vO5iFpM
  • Artwork épisode: NASA https://www.nasa.gov/image-feature/the-suns-rays-burst-above-earths-horizon
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